Maisons et villa pompéiennes

Maisons et villas pompéiennes

 

La célèbre Villa des Mystères :

 

Elle se trouve en dehors de la zone archéologique à l'extrême périphérie de Pompéi. Elle a été découverte en 1910 et a été successivement mise au jour et restaurée en 1929-1930. Grandiose de par ses proportions et célèbre en raison de son superbe cycle de fresques, elle a suscité l'enthousiasme des spécialistes dès la découverte de ses premières pièces aussi bien conservées pour la complexité, la particularité de son architecture que pour le merveilleux cycle pictural et pour l'interprétation de ce dernier, lié aux cultes religieux qui existaient à côté de la religion officielle. La villa fut construite aux environ du IIe siècle av. J.-C. mais a été rénovée plusieurs fois.

Les meubles et les objets précieux contenus dans cette maison ont disparu car le propriétaire aurait pris la fuite après le séisme de l'an 62.

Une fresque de 3 mètres de haut sur 17 mètres de large raconte les phases successives de l'initiation d'une jeune mariée.

 

 

Villa du centenaire :

 

C'est une des habitations les plus grandes retrouvées lors des fouilles de Pompéi. Elle est formée de plusieurs maisons qui lui confèrent un aspect assez complexe. La villa fournit au niveau de son architecture comme de sa décoration, de différents styles, des indices des diverses époques de sa construction.

On y a retrouvé une statuette ("Petit Satyre portant une outre") qui est conservée au musée archéologique national de Naples. La décoration de la villa est caractérisée par des arcades sur fond jaune, avec une représentation de plusieurs divinités et des motifs floraux qui ornent les pièces situées à côté du tablinum et du péristyle grâce à une série de motif décoratifs formés de poissons et d'oiseaux. Le péristyle était également agrémenté d'une piscine et de fontaines.

 

Villa de Diomède :

 

La villa de Diomède constitue l'un des chefs-d'œuvre de l'architecture pompéienne, notamment en raison du concept très différent qui sous-tend la construction de cette demeure. De ce fait, tout en conservant certains caractères importants de la maison-type romaine, elle occupe de vastes espaces lumineux et surtout elle s'élève sur plusieurs étages capables de suivre ainsi la forme du terrain et de structurer la maison de manière plus aérée et originale. Située le long de la rue des Tombeaux, cette habitation possède de vastes dimensions. Le noyau principal est celui du jardin, agrémenté d'une piscine. Les pièces donnent su un côté du jardin et sont disposées à leur tour autour du péristyle qui communique directement avec l'extérieur. La grande chambre avec l'abside se caractérise par son aspect spacieux et par l'ample vue dont elle bénéficie. La galerie offre elle aussi de beaux panoramas sur le golfe, ainsi que la terrasse qui s'étendait autrefois sur toute la longueur des arcades. À l'entrée de la villa se trouvent les bains, équipés d'une petite piscine. Une série de petits escaliers relient les différents étages de la maison entre eux, étages qui sont décalés, ce qui offre à l'architecture générale un mouvement supplémentaire. L'un de ces escaliers mène au cryptoportique, c'est-à-dire aux souterrains de l'habitation. Dans cette maison, 18 corps ont été retrouvés, nouveau témoignage du cataclysme qui frappa Pompéi en 79 après J.-C. La villa fut restituée à la lumière du jour au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle et considérée comme l'habitation d'Arrius Diomède, simplement parce qu'elle est située en face de sa tombe. La villa de Diomède se trouve dans la "via del Tombe".

 

Maison de méléagre :

 

Bâtie à l'époque samnite, sa décoration date d'époques successives. La partie réservée aux réceptions, caractérisée par une belle colonnade à chapiteaux corinthiens, est remarquable. Le péristyle, qui comporte des arcades tout autour du périmètre de la piscine centrale, est très élégant lui aussi. Cette riche demeure, à la décoration picturale entièrement rénovée pendant les dernières années d'existence de Pompéi, constitue un exemple intéressant du IVe style, la fastueuse décoration d'un vaste triclinium en particulier, qui donne sur l'angle nord-ouest du péristyle.

 

Maison du Centaure :

 

L'entrée par la rue de Mercure représente la fusion de plusieurs maisons en une seule. Le cubibulum est un bel exemple de décoration intérieure. Elle est constituée de l'agrégation de trois habitations précédentes.

 

Maison de Lucius Cecilius Jocundus :

 

Elle appartenait à un banquier dont le portrait est l'un des plus beaux de l'époque romaine, qui est exposé au musée archéologique de Naples. Cette œuvre scuplturale précieuse se trouvait dans l'atrium, sur un hermès, et est remplacée aujourd'hui par une copie. En 1875, on a retrouvé dans cette maison un coffre contenant des libelles et des tablettes en cire, documents du plus vif intérêt qui constituait les archives de L. Cecilius Jocundus.

 

Maison de Marcus Lucretius :

 

Elle appartenait à un notable de Pompéi qui occupa entre autres la charge de prêtre de Mars. Il s'agit d'un bâtiment aisé dont les pièces sont finement décorées avec des peintures conservées au musée de Naples. Les décorations qui restaient présentent des effets architectoniques illusoires, ainsi que des Scènes mythologiques. La zone du jardin est surélevée par rapport au reste de la maison, est embellie par des statues, des niches et des fontaines.

 

Maison du Faune :

 

C'est une demeure aux proportions impressionnantes mais harmonieusement équilibrées, et dont les pièces sont élégamment décorées. Elle appartenait sûrement à l'un des personnages les plus en vue de la ville qui s'occupait de l'organisation politique de la cité. Né à l'époque samnite au V è me siècle av JC, on ne voit actuellement que l'aspect qu'elle avait au II ème siècle av JC.

Sa célébrité et son nom sont essentiellement liés à la petite sculpture en bronze retrouvée ici, représentant un « Faune dansant », petit chef-d'œuvre de l'art statuaire antique. Il ne faut cependant pas oublier la mosaïque de la « Bataille d'Issos », conservée au musée archéologique de Naples, exceptionnelle par ses dimensions (elle mesure en effet 3,5 m. sur 6 m.) mais aussi par sa puissance expressive : on y voit une foule de soldats, de lances et de chevaux saisis au moment où Alexandre, désormais vainqueur et fier de ses troupes, s'apprête à infliger le coup de grâce à l'ennemi en fuite. Cette mosaïque constituait le pavage du tablinum.

 

Maison des Vettii :

 

Témoin très précieux de la peinture pompéienne, cette habitation était l'une des plus belles et des plus intéressantes de la ville. Son état de conservation permettait il y a encore quelques années, à plusieurs siècles de distance, d'apprécier la magnificence atteinte par les demeures de la classe sociale la plus aisée de Pompéi et d'observer comment la riche aristocratie locale tendait à afficher son prestige et son train de vie en égalant, sinon surpassant, en richesses décoratives les demeures aristocratiques.

La maison des Vettii, qui appartenait à Aulus Vettius Restitutus et à Aulus Vettius Conviva exprimait comme d'autres la situation économique qui fut la leur vers la fin du Ier siècle après J.-C. De fait, la réalisation d'une grande partie de la décoration picturale représente un témoignage éclatant de la peinture du IVe style, dans la période qui suivit le tremblement de terre de l'an 62 après J.-C.

Elle fut découverte en 1894.

 

Fichier:Vettii2.jpg

 

Maison du Chirurgien :

 

Cette habitation découverte en 1770 doit son nom à un grand nombre d'instruments de chirurgie qui y furent trouvés et qui sont déposés au musée de Naples. Parmi ces instruments on en a reconnu plusieurs encore en usage aujourd'hui, tels que des ventouses, des scalpels, des spatules ou encore des ciseaux !

On a trouvé aussi dans cette habitation un fourneau en fer tout incrusté de lapilli (grosses cendres volcaniques), auquel s'adaptaient à volonté quatre vases couverts en bronze et plusieurs vases de verre, dont un très haut de forme rectangulaire et à goulot très étroit et un autre du même genre, mais cylindrique, enfin des poids fort singuliers en plomb et de forme rectangulaire portant gravés d'un côté le mot : EME, achète, et de l'autre HABEBIS, tu auras. Les chambres de cette habitation assez vaste étaient ornées de peintures et de pavés en mosaïque. Au fond, à droite du xyste, est un cabinet où l'on voit encore un jolie peinture représentant la Toilette de Vénus. La façade de cette maison est remarquable par sa construction, ainsi que plusieurs des murailles intérieures ; au lieu de briques ou de moellons, on y a employé de grands blocs de concrétions calcaires produites par les eaux du Sarno.

 

Maison de Vénus :

 

Ce fut la demeure d'une famille aisée, comme on peut le déduire de la richesse des matériaux utilisés. Outre la représentation très pure de « colombes, fontaines et fleurs », la grande fresque « Vénus » nageant située sur le mur du jardin est remarquable. La scène est d'un aspect agréable : la déesse, dans une coquille, sillonne les eaux tandis que les petits Amours lui font escorte. La scène est peuplée d'oiseaux et de fleurs. Sur un côté représenté le dieu « Mars portant les armes ». D'autres pièces sont ornées de peintures notamment certaines qui sont très belles sur fond noir.

La maison de Vénus était en cours de réparation au moment du grand cataclysme de l'an 79. Elle fut endommagée par les bombes en 1943. Restaurée depuis 1952, elle se trouva de nouveau dans la zone affectée par le dernier séisme de 1980.


 

 



17/02/2011
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